lundi 22 janvier 2018

Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb

Amélie Nothomb... Autrice haute en couleurs dont j'ai lu plusieurs romans qui m'ont laissé des sentiments très variés. Agréablement dérangée par Hygiène de l'assassin et Cosmétique de l'ennemi, déçue par Le crime du Comte Neville, et plutôt conquise par Stupeur et tremblements et Mercure (mon préféré), je suis attaquée à un de ses plus connus, Métaphysique des tubes.

Année de parution : 2002
Nombre de pages : 156 pages
Genre : contemporaine, autobiographie
Edition : Le Livre de Poche







Synopsis :
Parce qu'elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles - déglutition, digestion, excrétion -, ses parents l'ont surnommée la Plante.
L'intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c'est Dieu. Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n'est pas éternelle, même au pays du Soleil levant... Avec cette " autobiographie de zéro à trois ans ", la romancière de Stupeur et tremblements, Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999, nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.

Mon avis :
Estampillée autobiographie, l'histoire est quand même romancée. La narratrice nous raconte dans ce livre les trois premières années de sa vie, du stade de bébé inerte qui ne pleure ni ne bouge à l'aube de son entrée au jardin d'enfants, en passant par la période où elle hurle non stop.

Qu'elle a été difficile, la première partie de ma lecture ! Non parce que le style en est aride, pas du tout, mais parce que j'ai trouvé cette gosse au stade larvaire proprement insupportable. Pédante, fière, elle se considère comme un dieu, pas piquée des hannetons. Car même si physiquement, elle se résume à un tube dans lequel entre et d'où ressort la nourriture, intellectuellement, il en va autrement. Ses réflexions ne sont pas inintéressantes, mais je ne me suis pas du tout prise d'affection pour elle, et je n'avais qu'une hâte : qu'elle s'anime un peu.

Quand elle commence à se déplacer, et surtout, à parler, cela s'est arrangé un peu pour ma lecture. Un côté Baby boss se développe. Le choix des premiers mots m'a amusée, le côté récompense/punition qui en découle est assez fun. Mais le fait qu'elle parle couramment japonais avant de prononcer le moindre mot (cherchez l'erreur) a, à mon sens, fait retomber l'histoire dans le côté too much du début.

Pour le style, ça reste du Nothomb. J'aime le choix des adjectifs, et l'utilisation du mot pneu, qu'elle replace dans de nombreux romans car c'est un mot qu'elle affectionne particulièrement (les fans m'arrêteront si je me trompe). L'écriture reste simple, rapide à lire malgré les termes qui confinent parfois au désuet. C'est un aspect qui a son charme.

En conclusion, l'idée du roman est bonne mais je n'ai pas été conquise par le personnage. Contente tout de même d'avoir trouvé, au fil de l'histoire, quelques références culturelles au Japon, en particulier sur le Nô et le mois des garçons (et non, il n'existe pas de mois des filles). Mercure reste donc indétrôné dans mon cœur. 

Ah, et au passage, lettre N du challenge ABC validée, dudes.

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