jeudi 28 novembre 2013

Planètes tomes 1 à 4 de Makoto Yukimura

Au menu du jour, une chronique manga dont la lecture m'a été conseillée il y a un certain temps par ma copinaute Camille (son avis ici) !

Edition : Panini
Année de parution : 2002 à 2005
Nombre de pages : 230 pages par tome environ
Genre : seinen, science-fiction







Commençons par donner ce qui est, à mon sens, un gros point fort de cette série : elle est terminée ! Il s'agit en effet d'une tétralogie dans son édition originale, mystérieusement réduite à une trilogie en version deluxe. C'est le premier manga d'un jeune auteur japonais qui a depuis lors écrit une série plus connue : Vinland saga.

Dans cette série, il n'est pas question de super-héros, ni même de héros du quotidien. On suit au fil des pages la routine de trois personnages, travailleurs de l'espace. L'action se situe dans le futur, dans lequel l'Homme a largement pollué l'espace qui se retrouve jonché de débris. Leur travail à eux, c'est de les ramasser avant des catastrophes... Des éboueurs de l'espace, en somme. Chacun a une raison particulière et bien personnelle de se trouver loin là-haut. On en prend connaissance petit à petit, à mesure que l'attachement du lecteur se crée. Les relations entre eux sont également intéressantes, puisqu'ils se retrouvent immanquablement dans un espace confiné pendant de longues périodes, eux qui ont parfois des caractères, voire des cultures très différents !

Autour d'eux gravitent des personnages secondaires qui ne manquent pas d'ajouter qui une touche de poésie, qui une touche d'humour...

Des thèmes sérieux sont traités dans ces tomes, de l'impact de l'humain sur son environnement, à son besoin perpétuel d'aller toujours plus loin. De l'insouciance voire au mépris des uns, et de la prise de conscience des autres. De la volonté d'action, sous des formes pas toujours judicieuses, pas toujours tendres. Pourtant, malgré tous ces sujets, ce seinen n'est pas moralisateur ! On se laisse porter, on observe. Ainsi vont les choses...

Pour couronner le tout, les dessins sont joliment exécutés, avec un coup de crayon assez fin et détaillé, qui permet d'apprécier aussi bien les scènes de famille en intérieur que l'immensité de l'espace. Cerise sur le gâteau, les quelques planches colorisées de ce même espace, qui laissent rêveur...

En somme, c'est un manga différent à découvrir, ne serait-ce que pour rêver un peu devant ces paysages d'immensité qui nous dépassent !

mardi 26 novembre 2013

La Cité - Stella Gemmel



Après une looOoongue période d’hibernation, me voilà de retour par ici. Et c’est un livre, que j’ai lu dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Bragelonne (merci L@!) qui m’a réveillé !






Edition : Brageleonne
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 565 pages
Genre : fantasy

Synopsis :
       Construite sur des milliers d'années, faite d'une multitude de niveaux, la Cité est aussi vaste qu'ancienne. Au fil des siècles, elle s'est étendue au-delà de ses remparts, menaçant sans cesse les royaumes voisins. Au coeur de la Cité réside le sanguinaire Empereur, dont le visage reste un mystère et que la mort même semble craindre : certains vont jusqu'à douter de son humanité.
         Une poignée de rebelles espérant mettre fin à ce règne de terreur placent leurs espoirs en un seul homme, dont le nom sonne comme une légende : Shuskara. Celui qui fut autrefois le général favori de l'Empereur. Un homme respecté, capable de provoquer un soulèvement et d'unir la Cité. Mais aussi un criminel trahi, emprisonné et torturé avant de disparaître...

Mon avis :
J’étais très curieuse de découvrir le style de Madame Gemmel après avoir suivi de près les ouvrages de Monsieur.

Me voilà donc parachutée dans la Cité, une cité décadente mais fourmillant d’activités en tous genres et ce à toutes les strates de la société. Nous suivons de nombreux personnages. Les uns, fouillant les bas fonds à la recherche de quoi survivre ; les autres, en surface, tentent d’éviter de croiser le regard du cruel empereur de la Cité.
L’univers créé est particulièrement riche, nous découvrons peu à peu l’histoire de la Cité qui étend son ombre sur les peuples frontaliers depuis des milliers d’années. La Cité (camp des Rouges) est en guerre contre ses voisins (les Bleus) depuis des siècles, pour des raisons qui se sont perdues au cours de siècles, jusque là c’est très basique comme scénario. Mais ce qui fait la force de ce roman c’est la prise de profondeur qui s’opère presque à notre insu et nous mène sur le chemin de la compréhension.
Les nombreux personnages sont eux aussi très aboutis et hauts en couleur. Ils gagnent progressivement en texture au fur et à mesure que l’on apprend à les connaître. Ils ont chacun leur caractère, souvent bien trempé, façonné par leur histoire personnelle. De nombreux flashbacks mettent en lumière un passé souvent très dur qui nous permet de bien visualiser les motivations des uns et des autres dans leurs luttes au sein de la Cité ou contre elle.

En bref, un énorme pavé que j’ai dévoré rapidement tant il est prenant. Et que je conseille aux amateurs du genre !

lundi 18 novembre 2013

Rouge rubis de Kerstin Gier

Chronique en retard d'une lecture du baby jeunesse aujourd'hui !

Edition : Milan
Année de parution : 2011
Nombre de pages : 337 pages
Genre : fantastique, jeunesse







Ce livre est le premier d'une trilogie fantastique jeunesse qui a beaucoup fait parler d'elle sur la blogosphère. J'avais lu quelques chroniques à son sujet, dont aucune n'était vraiment enthousiaste, j'ai donc un peu repoussé le moment de le lire... pour finalement me lancer (fidèle à moi-même, il fallait que je me fasse mon avis) !

Me voilà donc lancée dans cette histoire de voyage dans le temps. Vu d'ici, on pourrait se dire que le sujet a déjà été traité, mais j'ai trouvé la façon de faire originale dans Rouge Rubis. En effet, ces voyages ne sont pas donnés à tout le monde, ni réalisable grâce à une ingénieuse machine d'un savant fou. Non, ici, le voyage temporel, c'est un gène ! On sait donc à peu près sur qui ça va tomber... sauf bien sûr pour Gwendolyne, notre héroïne adolescente, qui a bien d'autres préoccupations. Elle découvre son héritage génétique le jour où elle commence à faire des voyages aléatoires dans le temps et l'espace, ce qui donne lieu à des situations pour le moins dangereuses et imprévisibles ! Attention dans ces conditions à ne pas se retrouver en jogging à la cour de Louis XIV, ce qui pourrait poser problème...

Pour contrôler tout ça, heureusement, une cellule secrète est là pour la coacher... et lui concocter des tenues adéquates, accessoirement !

J'ai trouvé cet opus pilote assez long à démarrer... On voit assez rapidement où l'auteur veut en venir, mais ça traine, ça traine, et on s'englue légèrement dans les affres de l'adolescence. Gwendolyne, héroïne effacée, peine à se sortir les deux pieds du même sabot afin de se sortir de ses mésaventures. Heureusement, une fois que ça décolle, le tout prend un tour agréable. J’aurais préféré un peu moins de résistance face aux événements, et un peu plus face à Gidéon, le beau gosse insipide, immanquablement présent !
 
Parmi les autres personnages, quelques forts caractères viennent contraster celui de la jeune fille. Deux sont particulièrement insupportables, et forts réussis de ce point de vue, il s'agit de la tante et de la cousine, déçues de voir leur destin leur échapper. Le reste du noyau de cette famille hors du commun compte également une grand-mère complètement barrée, qui m'a amusée, et des membres moins colorés. Deux autres, ne vivant pas avec eux, sont présents en filigrane, et il reste difficile à l'issu de ce premier tome de dire s'ils sont ou non du côté obscur de la force... A suivre !
 
 Pour ce qui est du style, il est particulièrement adapté à un public adolescent de par sa fluidité, et sa rapidité de lecture. La narration est interne, par Gwendolyne, ce qui permet au lecteur de partager plus aisément ses interrogations et son étonnements lors des phénomènes plus ou moins maîtrisés qu'elle vit. C'est aussi le point faible lors des passages très "ado gouvernée par ses hormones et le besoin impérieux d'envoyer un texto à sa meilleure copine parce qu'il faut absolument qu'elle sache tout de suite maintenant ce qui est en train de lui arriver".

En conclusion, ce premier opus est assez long à démarrer, mais reste agréable, bien que l'intrigue ne connaisse pas une profondeur terrible. Il traite avec originalité des voyages dans le temps, et pour ça mérite un coup d’œil. Moi en tout cas, je lirai la suite, je suis curieuse de voir ce que ça donne !